En génie logiciel, les KPI logiciels sont comme les instruments du tableau de bord de la voiture en course automobile.
Ils permettent aux pilotes et aux ingénieurs de savoir en temps réel comment la voiture se comporte.
Les KPI et les mesures logicielles permettent aux équipes IT d’évaluer objectivement la qualité informatique, la performance et l’efficacité des projets dans le domaine logiciel.
1. Qui sont les acteurs des KPI et mesures logiciels ?
Les acteurs des KPI (Key Performance Indicators) et des mesures logicielles sont multiples et représentent diverses fonctions au sein de l’organisation.
Les développeurs de logiciels sont souvent les premiers à être impliqués, car ils sont en charge de produire du code et de s’assurer qu’il respecte des normes de qualité et de performance.
Les chefs de projet et les gestionnaires de produits jouent également un rôle central en surveillant :
- les délais,
- les coûts,
- les résultats en fonction des objectifs stratégiques.
Les responsables techniques (CTO) et les équipes de gestion IT supervisent la mise en place des outils de suivi des KPIs et des mesures de performance, garantissant que ces indicateurs sont alignés avec les objectifs de l’entreprise.
Enfin, les utilisateurs finaux, qu’ils soient des clients internes ou externes, apportent leur retour d’expérience sur la performance et la fiabilité des logiciels, influençant directement les priorités en termes de KPIs.
Cette collaboration entre ces divers acteurs est essentielle pour un suivi efficace des indicateurs de performance.
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2. Quels sont les KPI et les mesures logiciels les plus courants ?
Les KPI et les mesures logicielles sont variés et dépendent des objectifs spécifiques de l’entreprise et du type de logiciels qu’elle développe.
Parmi les plus courants, on trouve les indicateurs liés à la qualité du code, tels que :
- la couverture des tests,
- le taux de défaillance,
- le nombre de bugs détectés.
Les métriques de performance comme :
- le temps de réponse,
- le temps de disponibilité (uptime),
- le temps de chargement sont également essentielles,
notamment pour les applications web et mobiles.
Les indicateurs d’efficacité du développement, tels que :
- la vélocité (mesure de la quantité de travail effectuée sur une période),
- les taux de livraison de nouvelles fonctionnalités,
sont aussi suivis de près par les équipes.
Les KPIs liés à la satisfaction des utilisateurs, comme :
- le Net Promoter Scores (NPS),
- le taux de rétention des clients,
jouent également un rôle critique dans la mesure du succès des logiciels.
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3. Quelles sont les difficultés des entreprises avec les KPI et les mesures logiciels ?
Malgré l’importance des KPI, de nombreuses entreprises rencontrent des difficultés pour les exploiter pleinement.
L’une des principales difficultés est la collecte et l’analyse des données. Il peut être difficile de définir des KPIs pertinents et mesurables qui correspondent aux objectifs de l’entreprise.
Par ailleurs, des données fragmentées provenant de divers outils ou départements peuvent rendre la gestion des performances complexe.
Les entreprises peinent également à transformer les KPIs en actions concrètes. Il arrive fréquemment que les KPIs soient suivis mais n’aboutissent pas à des décisions stratégiques adaptées.
Enfin, les équipes peuvent se retrouver noyées dans un excès de données sans comprendre quels indicateurs sont réellement critiques.
L’alignement des objectifs entre les équipes techniques et les objectifs commerciaux peut alors poser problème, créant des déconnexions dans les priorités
4. Comment surmonter les problèmes liés aux KPI et mesures logiciels ?
Pour surmonter ces difficultés, les entreprises doivent d’abord établir une stratégie claire pour définir leurs KPI et s’assurer qu’ils sont alignés avec les objectifs globaux de l’organisation.
Il est important de limiter le nombre de KPI à ceux qui sont vraiment pertinents et actionnables.
L’automatisation de la collecte des données, via des outils intégrés, permet également de faciliter l’analyse en temps réel et de réduire les erreurs humaines.
L’une des clés du succès réside aussi dans la communication interfonctionnelle. Les équipes techniques et commerciales doivent travailler ensemble pour comprendre les implications des KPIs et identifier des actions correctives si nécessaire.
Enfin, la formation continue des équipes sur l’utilisation des indicateurs de performance, ainsi que la promotion d’une culture de transparence et d’amélioration continue, permettront d’optimiser l’utilisation des KPI.
Ces mesures permettront aux entreprises d’améliorer non seulement leur suivi de performance, mais aussi la qualité des logiciels qu’elles produisent, favorisant une croissance durable et une meilleure satisfaction des clients.