Les modèles de services informatiques sont nombreux et les entreprises cherchent en permanence à optimiser leurs systèmes informatiques.
Infrastructure Cloud ou traditionnelle, ce choix impacte significativement les dépenses liées aux SI.
Groupe ANTARES fait ici le point sur tous les aspects pour mieux informer et accompagner les entreprises dans leur stratégie informatique.
1. Infrastructure informatique traditionnelle
Les dépenses initiales
Les dépenses varient en fonction de la taille de l’entreprise, de ses besoins spécifiques et de la complexité du système.
Les coûts initiaux courants associés à la mise en place d’une infrastructure informatique traditionnelle sont :
Matériel informatique
Cela inclut les serveurs, les postes de travail, les périphériques (imprimantes, scanners, etc.), les routeurs, les commutateurs réseau, les systèmes de stockage et sauvegardes.
Logiciels
Les licences logiciels pour les systèmes d’exploitation, les logiciels applicatifs, les outils de productivité, les logiciels de sécurité et les outils de gestion.
Infrastructure réseau
Les coûts liés à la mise en place et à la maintenance du système réseau, local (LAN), réseau étendu (WAN), des connexions Internet, des pare-feu et des systèmes de sécurité réseau.
Solutions de stockage
Les systèmes de stockage en réseau, les disques durs en réseau, les solutions de sauvegarde et de récupération, les services de stockage cloud si utilisés.
Infrastructure de sécurité
Les solutions de sécurité informatique telles que les pare-feu, les antivirus, les anti-logiciels malveillants, les VPN et les systèmes de détection d’intrusion.
Services professionnels
Les coûts liés à l’engagement de professionnels informatiques pour la conception, l’installation, la configuration et la maintenance adaptative, ainsi que pour la formation des employés.
Électricité et refroidissement
Les coûts liés à l’alimentation électrique des équipements informatiques, ainsi qu’à la climatisation ou au refroidissement pour maintenir une température adéquate des serveurs et du matériel.
Espace physique
Les coûts de location, d’aménagement et de maintenance préventive d’un espace physique pour abriter les serveurs, les équipements réseau et les postes de travail.
Les principes de gestion des ressources informatiques
Face à la transformation numérique, les entreprises sont contraintes de faire évoluer leurs organisations au rythme de la technologie et des opportunités qu’elle crée.
Pour éviter le déséquilibre entre les services commercial, la stratégie et l’investissement, plusieurs principes sont disponibles afin que les entreprises utilisent au mieux leurs actifs informatiques :
Alignement stratégique
- Assurer que la stratégie informatique est alignée sur les objectifs et les besoins de l’organisation.
- Impliquer les responsables informatiques dans le processus décisionnel stratégique de l’entreprise.
Gouvernance informatique
- Établir des structures de gouvernance claires pour superviser et contrôler les décisions informatiques.
- Définir des politiques, des normes et des procédures pour assurer la conformité et la gestion des risques.
Valeur métier
- Maximiser la valeur métier des investissements informatiques en s’assurant qu’ils contribuent aux objectifs de l’entreprise.
- Évaluer régulièrement les retours sur investissement (ROI) des projets informatiques.
Gestion des risques
- Identifier, évaluer et atténuer les risques liés à la sécurité, à la confidentialité et à la disponibilité des ressources informatiques.
- Mettre en place des plans de continuité d’activité et des stratégies de reprise après sinistre.
Amélioration continue
- Mettre en œuvre des processus d’amélioration continue pour optimiser les performances des systèmes informatiques et des processus.
- Collecter des données, mesurer les résultats et identifier les opportunités d’amélioration pour renforcer l’efficacité opérationnelle.
L’organisation de la sécurité des données dans les entreprises
Faisant également partie de la gestion des ressources, la sécurité informatique est une conformité fondamentale.
Rappelons ici comment organiser la sécurité des données :
Évaluation des risques
- Identifier les actifs informatiques critiques à protéger (données, systèmes, applications, etc.).
- Évaluer les risques potentiels liés à la sécurité informatique et déterminer les vulnérabilités.
Définition des politiques de sécurité
- Élaborer des politiques de sécurité informatique claires et complètes en définissant les règles, les responsabilités, les procédures et les bonnes pratiques à suivre.
Contrôle d’accès
- Mettre en place des contrôles d’accès pour limiter l’utilisation des ressources informatiques aux seules personnes autorisées.
- Gérer les identités et les droits d’accès de manière appropriée pour prévenir les intrusions.
Sécurité du réseau
- Configurer des pare-feu, des systèmes de détection d’intrusion, des antivirus et d’autres mesures de sécurité pour protéger le réseau contre les attaques ddos, externes ou internes.
2. Infrastructure Cloud
Les coûts d’utilisation dans le Cloud
Modèle de tarification
Les fournisseurs de services Cloud proposent différents modèles de tarification, tels que le paiement à l’utilisation (pay-as-you-go), les abonnements mensuels, les réservations à long terme. Il est important de choisir le modèle le plus adapté aux besoins de votre entreprise.
Types de services Cloud
Les coûts varient en fonction des services cloud utilisés, tels que le stockage de données, les machines virtuelles, les bases de données, les services de calcul ou de réseautage. Chaque service aura ses propres frais associés.
Consommation de ressources
Les coûts sont généralement basés sur la quantité de ressources utilisées, comme la puissance de calcul, la capacité de stockage, la bande passante réseau. Plus vous consommez de ressources, plus les coûts seront élevés.
Localisation géographique
Certains fournisseurs de cloud facturent des frais supplémentaires en fonction de la localisation géographique des services utilisés. Les régions plus éloignées peuvent entraîner des coûts plus élevés.
Niveau de support
Certains fournisseurs proposent des options de support technique payantes avec des niveaux de service différents. Les coûts de support varient en fonction du niveau de service choisi.
Coûts accessoires
En plus des frais de base, il convient également de prendre en compte les coûts accessoires tels que les frais de transfert de données, les coûts de stockage supplémentaires, les frais de sauvegarde.
Optimisation des coûts
Il est recommandé d’optimiser les coûts en surveillant et en ajustant régulièrement l’utilisation des ressources cloud, en choisissant des instances appropriées, en mettant en place des politiques de gestion des coûts.
Optimisation des ressources
La gestion du Cloud est personnalisable et chaque service l’adapte à son organisation.
Voici quelques bonnes pratiques pour gérer vos ressources via des solutions cloud :
Surveiller et analyser l’utilisation des ressources
Utilisez des outils de surveillance pour suivre et analyser l’utilisation des ressources cloud telles que la puissance, le stockage, la bande passante. Cela vous permettra d’identifier les ressources sous-utilisées ou surutilisées.
Dimensionner correctement les ressources
Ajustez la taille des instances de calcul, de stockage et des autres ressources cloud en fonction des besoins réels de votre charge de travail.
Évitez de surdimensionner ou de sous-dimensionner les ressources pour optimiser les coûts.
Utiliser des instances réservées ou des contrats d’épargne
Pour les charges de travail stables et prévisibles, envisagez d’utiliser des instances réservées ou des contrats d’épargne à long terme pour bénéficier de tarifs réduits par rapport au paiement à l’utilisation.
Automatiser les opérations
Automatisez les tâches d’approvisionnement, de configuration, de surveillance et de gestion des ressources cloud pour améliorer l’efficacité opérationnelle et réduire les erreurs humaines.
Offres de Cloud
Les entreprises trouvent plusieurs types de solutions Cloud :
- gestion des ressources : évaluation, audit et sauvegarde des configurations,
- surveillance et analyse des performances : monitoring, dépannage et sécurité des applications,
- gestion des coûts : suivi, analyse et optimisation,
- orchestration et automatisation : gestion des tâches,
- gestion des identités et des accès,
- sécurité Cloud et conformité.
On trouve de manière générale trois couches de service :
3. Infrastructure traditionnelle : les avantages et inconvénients
Les avantages
Contrôle total : les entreprises ont un contrôle total sur leur infrastructure, ce qui leur permet de personnaliser les solutions selon leurs besoins spécifiques.
Sécurité : avec une infrastructure interne, les entreprises peuvent mettre en place des mesures de sécurité personnalisées pour protéger leurs données sensibles.
Performance personnalisée : les entreprises ont la possibilité de configurer l’infrastructure pour répondre aux exigences de performance spécifiques de leurs applications et services.
Conformité : gérer l’infrastructure en interne permet aux entreprises de garantir la conformité aux réglementations et aux politiques internes de manière plus directe.
Investissement initial fixe : contrairement au modèle de paiement à l’utilisation dans le cloud, les coûts de l’infrastructure traditionnelle sont plus prévisibles avec un investissement initial fixe.
Les inconvénients
Coûts initiaux élevés : la mise en place et la maintenance d’une infrastructure interne peuvent entraîner des coûts élevés en termes d’équipements, de maintenance et de personnel spécialisé.
Évolutivité limitée : l’expansion de l’infrastructure interne peut être limitée par la capacité physique de l’entreprise, ce qui peut entraîner des difficultés à faire face à une croissance rapide.
Complexité de maintenance : maintenir et mettre à jour une infrastructure interne demande du temps, des ressources et une expertise technique poussée.
Risques liés à la continuité : les pannes matérielles ou les catastrophes naturelles peuvent entraîner des interruptions de service prolongées si l’entreprise ne dispose pas de stratégies de continuité des activités solides.
Inflexibilité : l’infrastructure interne peut être moins flexible que les solutions cloud en termes d’adaptabilité aux fluctuations des besoins de l’entreprise.
4. Infrastructure Cloud : les avantages et inconvénients
Les avantages du Cloud
Évolutivité et Flexibilité : les entreprises peuvent facilement faire évoluer leurs ressources informatiques en fonction de leurs besoins changeants.
Réduction des Coûts : les modèles de paiement à l’utilisation permettent aux entreprises d’éviter des coûts initiaux élevés et de réduire les dépenses liées à la maintenance et à l’administration des serveurs.
Agilité et Rapidité de Déploiement : les services cloud permettent un déploiement rapide des applications, ce qui favorise l’innovation et la réactivité aux changements du marché.
Sécurité Améliorée : les fournisseurs de services cloud investissent dans des mesures de sécurité avancées pour protéger les données des entreprises contre les menaces et les cyberattaques.
Accessibilité Globale : les employés peuvent accéder aux applications et aux données depuis n’importe où, favorisant le travail à distance et la collaboration entre équipes dispersées.
Maintenance Simplifiée : les tâches de maintenance, de sauvegarde et de mise à jour de l’infrastructure sont gérées par le fournisseur de services cloud, allégeant la charge de travail des équipes IT.
Innovation Continue : les entreprises peuvent expérimenter et adopter rapidement de nouvelles technologies et services cloud pour rester compétitives sur le marché.
Les inconvénients du Cloud pour les entreprises
Dépendance au Fournisseur : les entreprises peuvent être vulnérables aux pannes de service du fournisseur ou à des changements de prix et de conditions contractuelles.
Sécurité et Confidentialité des Données : confier ses données à un tiers peut soulever des préoccupations en matière de sécurité et de confidentialité des données.
Connectivité et Latence : la performance des services cloud peut dépendre de la qualité de la connexion Internet, ce qui peut poser des problèmes de latence et d’accessibilité.
Coûts à Long Terme : bien que les modèles de paiement à l’utilisation semblent avantageux à court terme, les coûts peuvent s’accumuler sur le long terme, surtout en cas de surutilisation.
Conformité Réglementaire : certaines entreprises, notamment dans des secteurs réglementés, peuvent avoir du mal à se conformer aux normes de sécurité et de confidentialité en vigueur avec une infrastructure cloud publique.
Migration et Intégration Complexes : la migration d’infrastructure vers le cloud peut être complexe et nécessiter une planification minutieuse pour assurer une intégration transparente.